Scheer doit, non seulement dire qu’il ne rouvrira pas le débat sur l’avortement, mais promettre d’améliorer l’accès à l’avortement

NATIONAL – « Andrew Scheer doit arrêter de répéter qu’il ne rouvrira pas le débat sur l’avortement, mais commencer à expliquer comment il prevoit améliorer les droits et l’accès à l’avortement », dit la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada (CDAC), un groupe pancanadien defenseur des droits.

« L’avortement est legal au Canada, mais il demeure politise et stigmatisant. Beaucoup reste encore à faire pour assurer l’accès à tous les Canadiens qui necessitent un avortement », dit Joyce Arthur, directrice generale à la CDAC. « La liste des besoins est longue. »

CDAC demande à Scheer à s‘engager dans les actions suivantes, s’il est élu :

• Exiger que la Loi canadienne sur la Sante soit respectee par les provinces, et que les services lies à l’avortement soient accessibles dans toutes les régions. Il existe une difference considerable en  matiere d’accessibilite des que nous sortons des grandes villes du Canada. Améliorer l’accès veut aussi dire faciliter la distribution de la pilule abortive Mifegymiso et augmenter le nombre de cliniques privees qui fournissent des soins en matiere de sante sexuelle et de procreation, et des avortements.
• Obliger le Nouveau-Brunswick et l’Ontario à financer entièrement les avortements chirurgicaux pratiques en clinique. On a refusé le financement d’une clinique du NB pendant 30 ans et doit maintenant fermer ses portes. D’autres cliniques de l’Ontario ont reçu qu’un financement partiel. Ces pratiques contreviennent à la Loi canadienne sur la Sante.
• Instaurer un programme d’assurance-medicaments, qui inclurait la couverture complete des contraceptifs. Ainsi, le taux de grossesses non désirées et d’avortements diminueraient, cela serait une solution rentable.
• Promettre de ne pas couper le financement national des centres de sante en matiere sexuelle et des groupes de defense des droits de la personne, et de ne pas changer le mandat du programme de la Condition feminine (comme l’a fait Stephen Harper lorsqu’il était premier ministre).
• Maintenir les criteres d’admissibilité qui empêchent les groupes anti-choix et les organismes discriminants de recevoir une subvention d’Emploi d’été Canada.
• Condamner la dommageable Règle du bâillon mondial, et continuer de financer la planification des naissances et les avortements securitaires dans les pays en developpement.

« Andrew Scheer et ses candidats sont restés muets sur ces enjeux jusqu’à maintenant dans cette campagne. », rapporte Kathy Dawson de Alberta Pro-choice Coalition et membre du Conseil d’administration de CDAC.

« À chaque fois que Scheer et ses candidats repètent le même discours au sujet de la reouverture du débat sur l’avortement, les électeurs devraient se rendre compte que le Parti conservateur ne prevoit rien pour améliorer l’accès à l’avortement. », souligne Dawson. « La question demeure entière : pouvons-nous leur faire confiance pour qu’ils ne réduisent pas l’accès à l’avortement ou qu’ils ne retirent pas nos droits? »

Les electeurs progressistes peuvent faire un revirement de situation en donnant de leur temps à un, ou à des candidats pro-choix, en faisant une contribution monetaire qui permettra de financer leurs campagnes, ou en simplement votant pour eux. », dit Dawson.

Ressources : Trousse d’outils en vue des élections

• Déclaration de solidarité au droit à l’avortement.
• Signez les petitions adressees au gouvernement federal – financer la clinique 554 au Nouveau-Brunswick, et revoquer le statut d’œuvre de bienfaisance aux groupes anti-choix;
• Questions aux candidats;
• Modèle de lettre à envoyer à vos candidats;
• Candidats sélectionnés aux élections de 2019 et leur position sur l’avortement et l’historique de leurs votes – un tableau affichant plus de details sur tous les candidats conservateurs, et ceux d’autres partis qui pourraient ne pas être pro-choix

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