La plupart des centres de grossesse en crise (anti-avortement) sont des associations caritatives – une régulation est requise pour assurer leur transparence
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La CDAC se félicite des nouveaux changements législatifs
NATIONAL — la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada (CDAC) soutient fermement l’amendement du gouvernement Libéral à la Loi de l’impôt sur le revenu, qui requiert des centres de grossesse de crise de divulguer avec exactitude leurs services s’ils veulent conserver leur statut d’organisme de bienfaisance. Cet amendement législatif a pour objectifs de protéger les droits et la santé des personnes enceintes qui ont besoin de soins et de conseils avisés, et de préserver l’intégrité et la réputation du secteur de bienfaisance.
La CDAC a sensibilisé le public depuis plus de 15 ans à propos des pratiques troublantes de ces centres de grossesse anti-avortement. Les résultats de son étude de 2023 examinant les sites web des “centres de grossesse de crise” au Canada corrélaient ceux d’études précédentes et des rapports sur les tactiques de ces centres. Ils cherchent à dissuader leurs client(e)s d’avorter en leur partageant de la désinformation et en pratiquant un accompagnement biaisé. Cela peut laisser leurs client(e)s avec des sentiments d’anxiété, de peur et de confusion, et peut même poser des délais à leurs soins. Plusieurs de ces centres présentent une image séculaire, mais sont en réalité gérés par des organisations chrétiennes faisant la promotion d’une moralité sexuelle traditionnelle et critiquent l’avortement. Malgré ces pratiques douteuses, la CDAC rapporte que plus de 90% des centres de grossesse anti-avortement sont enregistrées comme organismes de bienfaisance.
« Quand une personne fait l’expérience d’une grossesse non-désirée et n’est pas certaine de ce qu’elle veut faire, elle a besoin de support impartial de la part d’un centre qui ne la trompe pas à propos de son support ou son opposition à l’avortement, » dit Joyce Arthur, Directrice exécutive de la CDAC. « Ces personnes méritent d’être écoutées par des professionnel(le)s qui respectent l’éthique médicale de base en priorisant la santé et les intérêts de leurs patient(e)s. Les personnes enceintes méritent de l’information juste et véridique sur toutes leurs options, incluant la sécurité de l’avortement en comparaison aux risques encourus lors de l’accouchement. »
Mais les personnes enceintes ne reçoivent pas un tel support si elles se retrouvent dans un centre de grossesse anti-avortement, explique Arthur. « Requérir de ces centres d’indiquer clairement les services prénataux qu’ils offrent et n’offrent pas – sans obstruction ou petits caractères – est le standard minimum qu’ils devraient atteindre. »
Arthur dit que ces changements législatifs devraient être faciles à respecter pour les centres de grossesse de crise, avec peu de changements ou de risques à leur pratique. « Tout ce qu’ils doivent faire est d’indiquer clairement les services offerts et ils pourront maintenir leur statut d’organisme de bienfaisance. De plus, les nouvelles exigences sont alignés avec les allégations des centres de grossesse anti-avortement qu’ils traitent leurs client(e)s avec honnêteté, compassion et respect. »
La CDAC remercie le gouvernement du Canada d’avoir agi pour protéger les personnes enceintes vulnérables qui peuvent être trompées et amenées à consulter un centre de grossesse utilisant des tactiques trompeuses. Ces changements législatifs contribueront aussi à augmenter la confiance du public dans le secteur de la bienfaisance. « Les Canadiennes et Canadiens veulent avoir confiance que les organismes de bienfaisance font de bonnes actions et ne causent pas de tort aux personnes à qui elles viennent en aide. Cela inclut d’être entièrement transparent quant à leurs services et leurs motivations » explique Arthur.